L’Europe donne son feu vert pour une protection réduite du loup
Les États membres de l’Union européenne ont donné leur feu vert, mercredi 25 septembre, pour abaisser le statut de protection du loup. L’UE veut passer d’une «protection stricte» à une «protection simple», qui réduirait plus facilement la population de loups quand elle sera jugée trop importante dans une région, via l’attribution de quotas de chasse.
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La proposition a recueilli une majorité qualifiée à Bruxelles, lors d’une réunion entre les représentants permanents des États membres auprès de l’Union. À l’automne 2023, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a elle-même perdu un poney tué par un loup dans sa propriété familiale du nord de l’Allemagne, avait plaidé pour abaisser le niveau de protection de l’animal.
L’assouplissement des règles est une «proposition politiquement motivée et qui n’est aucunement fondée sur la science», accuse Sabien Leemans, chargée de la biodiversité au sein de l’ONG WWF. «La principale différence est que cela chasserait les populations de loups». Les défenseurs de l’environnement plaident pour l’application de solutions «déjà existantes de cohabitation», comme la protection des troupeaux avec chiens de protection, des clôtures, ainsi que la mise en place de bénévoles pour la surveillance des troupeaux de nuits.
Cette proposition doit encore être approuvée au sein de la Convention de Berne sur la conservation de la vie sauvage, avant une éventuelle modification de la législation européenne. L’espèce avait quasiment été éradiquée au XIXe siècle, la population de loups augmente de nouveau au sein de l’Union, avec environ 20 300 individus en 2023, dans 23 pays.