mardi, 20 mai 2025, 15h30:07

Des climatologues britanniques veulent refroidir la Terre

Des climatologues britanniques veulent refroidir la Terre Une agence gouvernementale britannique a récemment alloué un budget pour mener des expériences de refroidissement de la Terre. Cette décision a été prise discrètement il y a quelques jours par l’agence officielle Aria, qui investira environ 67 millions d’euros dans la recherche sur la géo-ingénierie solaire.

Le projet consiste à libérer des particules (telles que du soufre ou de la calcite) à une altitude d’approximativement de 20 km, afin de bloquer une partie des rayons du soleil, et ainsi refroidir l’atmosphère, agissant comme un parasol. Ce processus imite ce qui se produit lors d’une éruption volcanique majeure et pourrait entraîner une baisse immédiate de la température mondiale.

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Alors que de nombreux chercheurs à travers le monde effectuent déjà des simulations informatiques sur cette manipulation, l’aspect audacieux de cette initiative réside dans la volonté des Britanniques de la tester à petite échelle dans des conditions réelles, malgré les controverses. En effet, des chercheurs de Harvard avaient envisagé une expérience similaire en 2021, mais avaient dû y renoncer en raison des vives protestations.

Cette manipulation à l’échelle mondiale soulève de nombreuses interrogations, notamment concernant son impact sur la réduction des émissions de CO2, les risques pour la couche d’ozone, les changements climatiques et les conséquences sur les cultures. Les implications géopolitiques sont également importantes, avec des pays pouvant en bénéficier ou en pâtir en fonction des scénarios envisagés. De plus, la question de la gouvernance et du financement continu de telles opérations sur plusieurs décennies reste en suspens, toute interruption pouvant entraîner une brusque hausse des températures.

De nombreux climatologues reconnaissent les limites des simulations informatiques pour évaluer pleinement les avantages et les risques de cette intervention. Ils redoutent que ces premières expériences n’ouvrent la voie à une utilisation plus répandue de cette technique, aux conséquences potentiellement désastreuses.

Malgré ces préoccupations, les Britanniques, comme d’autres acteurs, considèrent qu’il est essentiel de se préparer au pire scénario possible. Face aux tendances actuelles et aux risques de basculement climatique, notamment liés à des phénomènes comme l’arrêt du Gulf Stream, ils estiment qu’il est crucial d’être prêt à mettre en œuvre des mesures d’urgence, tout en espérant que le remède ne soit pas pire que le mal.

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