Souveraineté : le montant de la dette risque de poser un problème à la France
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Les intérêts de cette dette figurent parmi les postes budgétaires les plus conséquents, surpassant même le budget de la Défense, qui s’élève à près de 60 milliards d’euros, et se rapprochant de celui de l’Éducation, évalué à 88 milliards. Avec l’accélération du déficit, ces intérêts augmentent rapidement. Éric Lombard a ainsi mis en garde : la charge de la dette pourrait bientôt frôler les 100 milliards d’euros, devenant alors le premier poste budgétaire.
Cette situation soulève des questions de souveraineté. La France se retrouve de plus en plus dépendante de ses créanciers, qui, par ailleurs, gagnent en influence. Sur le marché obligataire, où la dette est négociée, l’argent devient rare et coûteux, en raison d’une demande de financement en forte hausse à l’échelle mondiale, alimentée par la transition énergétique, les avancées technologiques et les efforts de réarmement.
La France semble perdre de son attractivité par rapport à d’autres nations. Les trois grandes agences de notation ont d’ailleurs placé notre pays sous perspective négative. Les prochaines évaluations interviendront après l’été, mais le message est sans équivoque : la France doit impérativement réduire ses dépenses, sous peine de voir ses possibilités de financement se restreindre, avec des taux d’intérêt qui pourraient grimper. Éric Lombard a même évoqué la possibilité d’une tutelle du Fonds Monétaire International.
Pour faire face à cette situation, le gouvernement s’engage à réduire les dépenses, bien que les détails restent flous. Plusieurs pistes sont envisagées, telles que la suppression d’opérateurs et d’agences d’État, la réduction des niches fiscales et la limitation du nombre de fonctionnaires, le tout sans augmenter les impôts !
Une chose est certaine : le gouvernement semble vouloir cibler les dépenses sociales, tout en prévoyant de maintenir, voire d’augmenter, les budgets militaires. Cela pourrait se traduire par des coupes dans les allocations pour financer l’achat d’équipements militaires.