Selon deux médias, une grande partie des crédits carbone liés à la forêt tropicale « ne valent rien»
Est-ce une arnaque ? «Plus de 90%» des crédits carbone liés à des projets de reforestation certifiés par Verra, un des standards de référence de ce marché en forte croissance, «ne valent rien», selon l’analyse des médias The Guardian et Die Zeit publiée mercredi 18 janvier.
Les entreprises peuvent acheter des crédits carbone ou certificats pour compenser leurs émissions de gaz à effet de serre, moteur du réchauffement climatique provoqué par les activités humaines.
Mais la quasi-totalité des certificats de Verra sont «probablement» des «crédits fantômes» et «ne représentent pas de réductions réelles des émissions», selon The Guardian. Le quotidien britannique a mené l’enquête avec le journal allemand Die Zeit et l’ONG d’investigation SourceMaterial en se fondant sur plusieurs publications scientifiques.
Pour générer un « crédit carbone », il faut, par exemple, qu’une partie de forêts tropicale, menacée par la déforestation, ne soit finalement pas abattue, notamment, grâce à des clôtures.
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La superficie de forêt ainsi «sauvée» correspond à un certain volume de carbone qui pourra continuer d’être absorbé par les arbres. Des entreprises peuvent ensuite acheter des crédits équivalent à ces volumes absorbés de CO₂ pour annuler leur propre impact climatique, par une simple transaction financière.
Verra a répondu sur son site internet que les études sur lesquelles se sont basés, les médias comportaient des « erreurs massives de calcul ».