On observe une hausse du nombre de policiers ou de gendarmes sollicités par des trafiquants
Le nouveau ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a admis le mercredi 15 octobre sur franceinfo qu’il y a une augmentation du nombre de policiers ou de gendarmes sollicités par des trafiquants. Néanmoins, il nuance en indiquant que c’est un phénomène minoritaire, tandis que l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) s’apprête à tenir une conférence de presse portant notamment sur les questions de corruption. Le ministre de l’Intérieur reconnaît une augmentation des atteintes à la probité, tout en soulignant qu’elles demeurent rares.
À consulter >> Seulement 4% des enseignants français “se sentent valorisés”
Dans ses directives, Laurent Nuñez évoque la possibilité pour les agents de police et de gendarmerie d’être sollicités par des trafiquants afin de leur fournir divers renseignements, tels que l’accès à des bases de données. Le ministre de l’Intérieur insiste sur la nécessité d’adopter une position inflexible à l’égard du trafic de stupéfiants.
Concernant la problématique du trafic de drogue, Laurent Nuñez affirme que bien que la guerre ne soit pas encore remportée, des victoires sont remportées dans certaines batailles. Il met en avant deux actions. La première consiste à cibler les utilisateurs des réseaux sociaux, qu’ils soient de petite ou de grande envergure. La deuxième consiste à prévenir la réinstallation des points de vente de drogue après leur démantèlement.
Une autre priorité du ministre de l’Intérieur est la lutte contre l’immigration illégale. Il soutient la nécessité de la « réguler ». En effet, cette question soulève de nombreux défis, notamment concernant la délinquance. Il observe également la présence d’un nombre significatif de ressortissants étrangers en situation irrégulière impliqués dans divers délits, y compris les plus graves. Cependant, Laurent Nuñez souligne l’importance de veiller à ce que la lutte contre l’immigration illégale n’entrave pas « l’intégration de tous nos concitoyens en situation régulière».
En dernier lieu, le ministre de l’Intérieur envisage par ailleurs de lutter contre ce que l’on appelle « la délinquance de proximité ». Celle qu’il perçoit comme étant « la plus apparente ». Laurent Nuñez affirme que le taux a diminué mais demeure élevé de manière structurelle. Sa stratégie pour contrer ce phénomène consiste à repérer les zones sensibles, puis à procéder au déploiement de policiers et de gendarmes.
