La lèpre du continent américain ne vient pas des européens

La lèpre du continent américain ne vient pas des européens
Images dillustrations
Une étude récente, publiée dans la revue Science, met en lumière des découvertes significatives concernant la lèpre, une maladie caractérisée par des lésions cutanées et nerveuses, entraînant une perte de sensibilité et parfois une paralysie des extrémités. Souvent évoquée dans les manuels d’histoire en raison de son épidémie au Moyen Âge en Europe, la lèpre, causée par une bactérie, a longtemps été considérée comme importée en Amérique par les colons européens.

À CONSULTER >> Une élève de collège a été placée en garde à vue suite à une altercation avec sa professeure, au cours de laquelle elle l’a giflée

Cependant, des chercheurs de l’Institut Pasteur et de l’université du Colorado révèlent une réalité différente. Grâce à des analyses génétiques, ils ont identifié en même temps la Mycobacterium leprae, la bactérie d’origine européenne, et une autre souche, la Mycobacterium lepromatosis, qui aurait déjà propagé la maladie sur le continent américain bien avant l’arrivée des premiers colons.

Les scientifiques ont pu analyser l’ADN de près de 800 échantillons provenant de fouilles archéologiques en Amérique, notamment au Canada et en Argentine, certains d’entre eux contenant des restes humains anciens. Ils ont également examiné le profil génétique des bactéries ayant récemment infecté des patients présentant des symptômes de lèpre.

En comparant ces données génétiques, les chercheurs ont établi le profil et l’évolution de cette seconde espèce bactérienne responsable de la lèpre. Ils affirment que cette forme de lèpre infecte les humains en Amérique depuis au moins 1 000 ans, soit plusieurs siècles avant l’arrivée des Européens.

Ces recherches proposent une meilleure compréhension de cette maladie, qui demeure présente dans plus de 120 pays, avec environ 200 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année, principalement en Amérique latine, mais aussi en Asie et en Afrique.

Actuellement, un traitement à base de trois antibiotiques permet de guérir les patients. Toutefois, les auteurs de l’étude soulignent que « nous faisons à peine de commencer à découvrir la diversité et les mouvements globaux des bactéries pathogènes qui provoquent cette maladie. » Leur recherche suggère par ailleurs l’existence possible de réservoirs animaux encore inconnus pour cette bactérie de la lèpre.

N'hésitez pas à nous suivre et à nous aimer :

Laisser votre commentaire