L’exploitation minière sur la Lune d’un gaz ultra rare
Actuellement, ce prototype est soumis à des tests sur Terre, mais dans des conditions simulant celles de la Lune. Les défis sont considérables : les températures varient de -170 °C à 110 °C. La gravité réduite entraîne une suspension prolongée des poussières, ce qui pourrait affecter le fonctionnement des machines.
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D’autres entreprises, comme le japonais Komatsu, travaillent également sur des engins de forage lunaires. Cependant, Interlune bénéficie d’un avantage grâce à son partenariat avec la NASA. La startup prévoit de lancer une première sonde au début de 2026 pour repérer les meilleurs sites de forage. Une seconde mission suivra, envoyant la pelleteuse en pièces détachées pour assemblage sur la Lune. Si tout se déroule comme prévu, l’extraction et le retour de l’hélium-3 sur Terre pourraient débuter en 2030.
L’envoi de ces équipements dans l’espace représente un coût élevé, et pour être économiquement viable, le prix de l’hélium-3 est estimé à 18 millions d’euros par kilo. Malgré cela, deux acheteurs potentiels se manifestent : le département de l’énergie des États-Unis et un acteur du secteur des ordinateurs quantiques.
L’hélium-3 est crucial pour atteindre des températures proches du zéro absolu, indispensables à la stabilité des ordinateurs quantiques. De plus, il est considéré comme le meilleur carburant pour la fusion nucléaire, une source d’énergie propre et potentiellement illimitée. En raison de la rareté de l’hélium-3, de nombreux projets se tournent vers des matériaux moins efficaces et plus dangereux. La maîtrise de l’approvisionnement en hélium-3 procurerait un avantage stratégique majeur, tant pour l’énergie de demain que pour l’avancée de l’informatique quantique.