SFR pourrait supprimer 5 000 emplois et réorganiser son groupe
SFR pourrait supprimer 5 000 emplois et réorganiser son groupe. Il y a quelques semaines, Patrick Drahi avait commencé à préparer les esprits, en évoquant des «sureffectifs» chez SFR. Un an avant cette échéance, la direction du groupe a fini par lâcher un «chiffre» devant les organisations syndicales.
Ce qui revient de facto à supprimer plus de 5 000 postes, soit un tiers des 14 300 contrats à durée indéterminée (CDI) de l’entreprise.
En mars 2014, Patrick Drahi avait écrit à Arnaud Montebourg, alors ministre du redressement productif, et à Fleur Pellerin, ministre déléguée au numérique, pour leur assurer qu’il n’y aurait «aucune suppression d’emplois sous quelque forme que ce soit».
Mais en deux ans, 1 200 salariés ont déjà démissionné au fil de l’eau, sans être remplacés. Depuis des mois, les rumeurs circulaient sur les projets de réduction d’effectifs souhaités par Patrick Drahi.
Mais les 5 000 suppressions de postes voulues par les dirigeants de SFR ont fait l’effet d’une bombe.
L’opérateur souhaite rapprocher les filiales de distribution, qui coiffent ses boutiques, et procéder, avant Noël, à un plan de départs volontaires.
Le principal souci de SFR est d’éviter la procédure en justice brandie par les syndicats et qui retarderait inévitablement le calendrier.
La semaine dernière, ils ont décidé de conditionner la restructuration des boutiques à la signature d’un accord social global, qui comprendrait également les suppressions d’effectifs de 2017.
Pour le moment, quatre syndicats y ont participé : la CGT, l’UNSA, la CFDT, la CFE-CGC.
Mais après la bombe lancée mardi par la direction du groupe, pas sûr que tous soient prêts à donner leur aval à un document qui inscrit dans le marbre l’amputation d’un tiers des effectifs du groupe.