N.Sarkozy à l’«Émission politique» : castagne et dialogues de sourds
Evacuant les questions gênantes des journalistes et des invités auxquelles il était confronté, il a pu dérouler des slogans rodés à longueur de meetings avant de conclure, selon son habitude, sur une autocélébration de son incomparable énergie.
Comme prévu, le sujet Bygmalion a été abordé dès le début de l’émission. Et sans surprise, Nicolas Sarkozy a esquivé en déroulant le contre argumentaire développé ces dernières semaines par ses défenseurs.
«Tout le monde sait que je n’ai rien à me reprocher» a martelé celui qui est tout de même mis en examen pour «financement illégal de campagne électorale». Il a surtout mis en cause un acharnement des médias.
«Vous n’apprenez donc rien?» a-t-il demandé à Pujadas et Salamé après avoir évoqué son implication puis sa mise hors de cause dans les affaires Bettencourt et Air Cocaïne.
Plus à l’aise sur le terrorisme, le candidat à la primaire de la droite a défendu bec et ongles son projet de placement en rétention des fichés S les plus dangereux, au nom du «principe de précaution».
Il a soutenu que «si les discours changeaient», la France pourrait accueillir «beaucoup plus» de réfugiés dont il faut «arrêter de faire croire» qu’ils viennent pour profiter de prestations sociales.