Post-Brexit : L’Union européenne en opération reconquête
Post-Brexit : L’Union européenne en opération reconquête. L’Union européenne tentera vendredi à Bratislava de dynamiser par des projets concrets une entreprise menacée par un calendrier électoral surchargé, la montée des populismes et le départ annoncé du Royaume-Uni, qui reste à concrétiser.
L’agenda adopté dans la capitale slovaque par les Vingt-Sept, réunis sans leur partenaire britannique, comprendra notamment le doublement du plan d’investissement Juncker et sera ensuite déroulé jusqu’au 60e anniversaire du traité de Rome fondateur de la Communauté européenne, en mars 2017.
Sécurité, défense, croissance et jeunesse sont les priorités, pas vraiment nouvelles, décrétées après le coup de tonnerre du référendum britannique du 23 juin et préparées notamment par le couple franco-allemand.
“Nous souhaitons que les inquiétudes de nos populations soient apaisées et que l’Europe soit à nouveau synonyme d’espoir et d’avenir”, a déclaré jeudi Angela Merkel à propos du “plan de Bratislava” lors d’une rencontre à Paris avec François Hollande.
“Nous ne voulons laisser personne au bord du chemin”, a dit la chancelière allemande, se disant persuadée que les autres Etats membres s’associeraient aux propositions de Berlin, de Paris et de la Commission européenne.
A court terme, les yeux se tournent vers la Hongrie, qui organise le 2 octobre un référendum à haut risque sur l’accueil des réfugiés arrivés dans d’autres pays de l’UE.
Le ton monte : face au cavalier seul du Premier ministre Viktor Orban, le chef de la diplomatie luxembourgeoise, Jean Asselborn, a demandé l’exclusion de la Hongrie de l’UE du fait de sa politique migratoire.
L’Europe doit présenter une perspective”, résume un haut diplomate français à propos de ces crises politiques dans une Europe qui peine à retrouver une croissance solide, sur fond de menace terroriste.