La hausse du prix du tabac ne compense plus la prévention et la dépendance tabagique
Le ministère des Finances fait ses comptes, et sait précisément combien il va perdre en 2024. Quelque 400 millions d’euros, c’est le montant du manque à gagner. Autant d’argent qui ne tombera pas dans les caisses publiques alors que le gouvernement est déjà bien en peine pour boucler son budget.
Le ministère de l’Économie espérait que la forte hausse du prix des cigarettes en janvier dernier lui procurerait une manne providentielle avec toujours plus de taxes à la clef, ça n’a aucunement été le cas.
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Les Douanes qui tiennent les comptes, indiquent qu’entre janvier et mars 2024, les buralistes ont écoulé 100 millions de paquets de cigarettes de moins qu’il y a un an à la même période.
On pourrait dire que 400 millions d’euros de manque à gagner, c’est peu par rapport aux milliards de déficits et de la dette, mais les petits ruisseaux font les grandes rivières et il n’y a aucune raison que la tendance s’inverse.
En matière fiscale, l’augmentation des prix du tabac n’arrive plus à compenser la baisse des ventes. Ce qui peut apparaître comme un bon signal en termes de santé publique l’est de moins en moins pour la cassette de l’État qui, rappelons-le, utilise cette fiscalité pour prendre en charge la prévention (en amont) et les soins liés à la dépendance tabagique (en aval).
Le tabac qui reste la première cause de mortalité évitable, tue 75 000 personnes chaque année en France.
