Le Doliprane est vendu à un fonds d’investissement américain
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L’opération, annoncée en octobre et ayant suscité des réactions vives de la part de responsables politiques et de syndicats, prévoit que Sanofi cède 50 % de sa filiale Opella tout en conservant une participation de 48,2 % dans cette société. Lors de l’assemblée générale des actionnaires de Sanofi, la PDG d’Opella, Julie Van Ongevalle, a tenu à rassurer en déclarant : « Ce changement d’actionnariat ne change rien : Doliprane restera en France pour les Français. » De son côté, le président du conseil d’administration de Sanofi, l’ancien banquier Frédéric Oudéa, a affirmé : « Avec les engagements pris en matière sociale, d’emploi, d’investissement, nous avons considéré l’ensemble des parties. »
Légalement, le gouvernement a le pouvoir, depuis l’adoption de la loi « Pacte » en 2019, le ministère de l’Économie dispose d’un « droit de veto » pour empêcher un rachat dans un « secteur sensible ». La loi l’autorise même à donner ses conditions. Comme l’intégration d’une part étatique dans le capital de la société en question. Dans le cas du Doliprane, l’État aurait pu investir via Bpifrance aux côtés de CD&R. Mais, il a décidé de ne pas le faire.
Opella, qui a des activités dans 100 pays, gère 13 sites de production et emploie 11 000 personnes. Son portefeuille de produits a été réduit et comptait environ 100 marques fin 2024.