Le nombre de jeunes femmes et d’adolescentes hospitalisées pour des tentatives de suicide et des automutilations ne cesse de croître

Le nombre de jeunes femmes et d'adolescentes hospitalisées pour des tentatives de suicide et des automutilations ne cesse de croîtreAlors que le gouvernement a présenté son « plan santé mentale» visant à renforcer la psychiatrie et à améliorer la prise en charge des troubles psychiques, de nouvelles données viennent corroborer l’urgence de la situation. Le nombre d’adolescentes et de jeunes femmes admises à l’hôpital en raison de tentatives de suicide et d’automutilations a de nouveau augmenté en 2024, selon un rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), rendu public le mercredi 18 juin.

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Que ce soit dans le domaine des soins somatiques ou en psychiatrie, une tendance à la hausse est observée. Dans le cadre de l’hospitalisation classique, cette tendance est particulièrement accentuée chez les très jeunes filles âgées de 10 à 14 ans, avec une progression de 22 % de 2023 à 2024, tandis qu’elle s’élève à 14 % chez les jeunes de 15 à 19 ans, comme l’indique un communiqué de la Drees. En psychiatrie, environ 12 000 femmes, dont près de la moitié sont âgées de moins de 30 ans, ont été hospitalisées en 2024 avec un diagnostic documenté de gestes auto-infligés (tentatives de suicide, scarifications, brûlures, coups portés contre un mur), selon les précisions fournies par la Drees.

Selon l’organisme, « la dégradation soudaine de la santé mentale significative des adolescentes et des femmes de moins de 30 ans constitue un phénomène international qui a émergé dans les années 2010, et que la crise sanitaire de 2020 semble avoir exacerbé. » Parmi les causes identifiées, « une hypothèse semble se distinguer : le mésusage des réseaux sociaux ainsi que les agressions spécifiques à cette population qui peuvent y survenir», précise la Drees. Elle appelle néanmoins à la réalisation d’études plus approfondies afin d’évaluer dans quelle mesure les augmentations observées chez les jeunes femmes sont en partie attribuables à des hospitalisations répétées d’une année sur l’autre.

Lors d’une interview diffusée sur France 2, le mardi 10 juin, Emmanuel Macron a réaffirmé son intention d’« interdire l’accès aux réseaux sociaux aux individus âgés de moins de 15 ans». Le président impute partiellement à ces plateformes une augmentation de la violence parmi les jeunes.

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