Football : L’Euro 2021 va-t-il se transformer en scandale sanitaire Covid-19 ?
Pourtant, le match de ce vendredi accueillera tout de même 30 000 spectateurs, avec une jauge maintenue à 50 % tout au long de la compétition, malgré la nouvelle situation sanitaire de Saint-Pétersbourg.
Pourtant, un précédent aurait pu – dû ? – permettre de baisser la jauge, voire de jouer à huis clos le match. Les 16 et 21 juin, la Finlande a joué contre la Russie et la Belgique à Saint-Pétersbourg, avec des hordes de spectateurs venus assister aux matchs. À leur retour au pays, près de 300 d’entre eux se font tester positif à la Covid-19.
« On ne peut pas encore savoir l’impact que cela aura sur l’épidémie, mais il est certain que cela crée des conditions favorables à la diffusion du coronavirus et du variant Delta », soutient Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines.
À CONSULTER ÉGALEMENT >> Les écologistes ne s’en prennent qu’à l’automobile, pourquoi ?
Un choix qui s’avère désastreux, même si selon le professeur, « L’UEFA ne reculera probablement pas, alors que des mesures devraient être prises, surtout au vu des choix des villes hôtes, Londres et Saint-Pétersbourg ».
Anne Sénéquier, médecin et codirectrice de l’Observatoire de la santé mondiale, abonde : « Voir un match de football au stade, ce n’est pas assister à une partie d’échecs, il y a des cris, des chants, des enlacements… Tout ce qu’il ne faut pas faire en somme.»
Au-delà du stade, il y a tout le reste : les déplacements de population même sans ticket juste pour vivre le match dans la ville hôte, comme ce fut le cas notamment des Écossais à Londres. « Il faut éviter les grands déplacements de population, au-delà des matchs à huis clos, c’est la présence massive de monde venu fêter le match dans une ville qui pose problème », rappelle Mahmoud Zureik.