Télétravail : syndicats et patronat vont ouvrir des discussions
Prenant acte de l’existence de ce « télétravail contraint », le leader de la CFDT, Laurent Berger, a aussi noté l’existence d’une « aspiration » à cette forme de travail.
« Il faut qu’il puisse s’exercer dans des conditions de travail satisfaisantes », a-t-il souligné mercredi sur France Inter, évoquant pêle-mêle « un vrai droit à la déconnexion, une vraie autonomie dans le travail, un management basé sur la confiance avec des échanges efficaces avec sa hiérarchie ».
Une enquête réalisée par l’UGICT-CGT a d’ailleurs montré notamment les difficultés particulières rencontrées par le management de proximité.
« On ne peut pas se satisfaire de la façon dont cela fonctionne, ce n’est pas du télétravail, c’est du travail à domicile dégradé », estime le président de la CFE-CGC, François Hommeril.
« Le télétravail, ça ne peut pas être tous les jours de la semaine, il y a un vrai risque de dé-sociabilisation », souligne-t-on à FO.
« Il s’est passé beaucoup de choses pendant ce mois et demi », explique-t-on au sein du Medef, soulignant notamment que le télétravail « n’a pas forcément été choisi ». L’idée est de faire une sorte de « retour d’expérience » débouchant sur un « diagnostic partagé ».
Le Medef espère démarrer les travaux fin mai début juin et table sur deux ou trois réunions qui pourraient déboucher sur « un document de synthèse », sans pour autant aller vers une négociation.
Le délégué général de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), veut faire le point y compris sur « les risques qu’on a vu apparaître » ou l’« inconfort » lié au télétravail, notamment sur le plan personnel.