3 louveteaux abattus par l’Etat dans les Alpes Maritimes
Après 4 mois de relances incessantes sur les circonstances de ces tirs et l’âge des loups abattus, les associations de défense de la faune sauvage et du Loup, regroupées sous la bannière de la fédération Cap Loup ont enfin obtenu une réponse du Préfet.
Ce ne sont pas trois loups qui ont été abattus, mais 3 louveteaux âgés de 3 à 4 mois, une tuerie qui bénéficie d’un accord préfectoral et qui est « totalement » assumée par le préfet qui considère que de « cibler prioritairement les jeunes individus au seins d’une meute (…) permet de prévenir tout effet indirect indésirable lié à une perturbation significative de la structure sociale ».
Pire, c’est l’abattage de louveteaux qui indigne le collectif : « L’État favorise donc l’abattage de jeunes loups, même si ceux-ci ne sont pas en âge d’attaquer un troupeau domestique, et même si les conditions de tirs ne permettent pas d’identifier précisément l’animal visé (ce qui est pourtant une règle de base pour tout chasseur d’espèce « gibier » !) ».
En fait, les tirs de loups visent évidemment à calmer les éleveurs à court terme, sans recherche d’efficacité pour faire baisser la prédation sur le bétail à long terme
Autre animal massacré, 70 bouquetins seront tués illégalement, un scénario qui pourrait bien se reproduire alors que la préfecture de Haute-Savoie a lancé en octobre 2017 une consultation publique relative à un projet d’arrêté autorisant, à nouveau, sur le massif du Bargy, la capture, l’euthanasie et l’abattage d’un certain nombre de bouquetins…
Décidément, la France, qui ne rate pas une occasion de s’enorgueillir sur la scène internationale en matière d’environnement, démontre une nouvelle fois sa gestion irresponsable de sa faune sauvage en voie d’extinction et notamment du « problème loup ».
A lie également : en Savoie deux loups abattus après des attaques de troupeaux