Les océans se sont réchauffés d’un degré
Les eaux se sont réchauffées d’un degré depuis qu’on les mesure, en surface et en profondeur «avec des conséquences importantes sur beaucoup d’éléments de son fonctionnement, en particulier de son habitabilité devenue beaucoup moins importante», insiste Marina Lévy, océanographe invitée, samedi 8 juin sur France Inter en cette Journée mondiale de l’océan.
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Quand on parle d’un degré de plus, on a l’impression que ce n’est pas grand-chose. Mais imaginez que c’est de la fièvre, imaginez que vous passez de 38 à 39 degrés. Avec des eaux plus acides, «toutes les coquilles, des coquillages, des huîtres, des moules ont plus de mal à se former.»
La mauvaise santé de l’océan est aussi une très mauvaise nouvelle pour nous, car il «nous protège des pires effets du réchauffement climatique» pour deux raisons. L’océan a «absorbé un quart de nos émissions de CO2 dans l’atmosphère», c’est autant que la forêt. Il a également «emmagasiné 90 % de l’excédent de chaleur» ce qui fait en retour qu’il y a de plus en plus de canicules marines, conclut Marina Lévy.