Fessenheim : l’arrêt définitif pourrait fragiliser la France l’hiver prochain
L’arrêt définitif du réacteur nucléaire de Fessenheim dans la nuit du 29 au 30 juin va priver la France d’une capacité de 900 MW, après une puissance équivalente déjà perdue en février avec la fermeture du premier réacteur.
EDF a du coup été contraint de s’adapter. « Le programme industriel pour maintenance programmée du parc nucléaire a été révisé et ajusté afin de disposer de la plus grande disponibilité possible sur la période novembre 2020-février 2021 », explique-t-on chez l’électricien.
Les arrêts pour travaux et rechargement du combustible sont habituellement réalisés au printemps et à l’été, afin que les réacteurs soient prêts en hiver, quand ils sont le plus sollicités en raison notamment du recours massif au chauffage électrique.
« La difficulté à passer l’hiver sera d’autant plus grande que le système électrique aura été privé de 1.800 MW de puissance électrique pilotable issue des deux réacteurs de Fessenheim fermés au 1er semestre », regrette ainsi la CFE.
Le syndicat CFE-CGC estime qu’il s’agit d’une « absurdité industrielle et climatique », doublée d’une « hérésie électrique qui met la France à la merci d’une vague de froid ».
Il aurait probablement été plus judicieux d’attendre la mise en production de l’EPR de Flamanville avant d’arrêter Fessenheim.