Où sont passés les techniciens de maintenance industrielle ?
Son rôle est essentiel, il est au cœur de l’usine, il garantit la continuité de la production. Dans certains cas, trouver une personne qualifiée, déjà formée, avec de l’expérience peut prendre plusieurs années, affirme Pierre Vandenhove le PDG de DV Group.
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Depuis quatre ou cinq ans, il y a un effet ciseau entre l’accélération des départs à la retraite, des besoins grandissants, et le manque de compétences techniques sur le marché, qui n’est pas nouveau. L’industrie attire moins, ce n’est pas un scoop. Il peut être amené à travailler en horaires décalés, la nuit, en 3/8, en itinérance, lors d’astreintes le week-end… Pas toujours évident pour la vie privée. Selon France Compétences, 88 % des projets de recrutements étaient jugés difficiles par les entreprises, l’an dernier.
Par ailleurs, la réforme de l’enseignement technologique de 2009, qui a créé un bac professionnel en trois ans, tout en supprimant le BEP, a affaibli les connaissances techniques des jeunes, estimes Fabien Boisbras, responsable de l’Observatoire des compétences de l’industrie.
«Les techniciens les plus qualifiés ont le choix des armes, affirme Tanguy Prigent du cabinet Page Personnel qui a réalisé une étude l’an dernier. Une majorité d’entre eux sont sollicités au moins une fois par mois par un recruteur.» Ils ont donc plus de facilité pour négocier leur rémunération ou trouver un poste plus intéressant, même si la conjoncture actuelle a un peu calmé le jeu.
Trop souvent les employeurs confondent technicien de maintenant et homme à tout faire. Les employeurs pour réaliser des économies demandes a leur technicien de réaliser des travaux en dehors de leurs champs de compétences. Cela peut expliquer les problèmes de recrutements chez les employeurs contre les techniciens de maintenance. L’employeur doit embaucher un technicien de maintenant pour sa compétence uniquement.