Des chênes centenaires volés dans les forêts
À Septeuil, dans les Yvelines, près de 400 chênes majestueux ont été abattus illégalement en 2022, choquant les promeneurs qui ont découvert cette scène. Virginie Meurisse, présidente de l’association Sauvons la Tournelle, a qualifié cette découverte de véritable massacre, évoquant une vision aussi bouleversante qu’une scène de guerre, rappelant même Verdun.
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Face à cette situation, Virginie Meurisse et d’autres militants environnementaux se sont interrogés sur l’entreprise responsable de l’abattage. Ils ont décidé de consulter les documents officiels en se rapprochant de la mairie. Selon Philippe Heurtevent, président de Sauvons les Yvelines, certaines municipalités ne disposent ni des ressources ni des compétences nécessaires pour contrôler les demandes d’abattage d’arbres.
Devant l’inaction des autorités et des élus locaux, des membres d’associations environnementales ont décidé de mener leur propre enquête. Ils ont intensifié la surveillance des zones boisées, collectant discrètement des preuves des dégâts causés, des vidéos d’abattage et des photos des véhicules concernés.
Malgré un moment de désespoir où les preuves du massacre semblaient perdues, Virginie Meurisse a pu identifier le pays destinataire des chênes volés en suivant le trajet des camions jusqu’à un port chinois. Cette découverte a permis de retracer le parcours des arbres depuis Septeuil jusqu’en Chine.
Outre les conséquences morales et financières, le pillage des forêts françaises a un impact environnemental majeur. En plus des dommages causés à la faune et la flore locales, Philippe Heurtevent souligne le bilan carbone désastreux de ce trafic international, soulignant le long voyage des arbres de la France à la Chine pour être transformés en meubles ou en parquet de chêne, contribuant ainsi de manière significative aux émissions de gaz à effet de serre.