La région a fait de gros efforts pour la dépollution de la Seine
C’est un sujet qui a fait beaucoup parler depuis le début des Jeux olympiques de Paris : la propreté de la Seine. Le relais mixte du triathlon a finalement été maintenu lundi 5 août au matin, malgré l’annonce par le comité olympique belge que l’une de ses triathlètes est tombée malade après avoir plongé dans le fleuve pour l’épreuve féminine du 31 juillet.
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Dans les années 1970, la Seine était très polluée. Plus de la moitié des eaux usées, celles des toilettes, des douches, des industries, produites par l’agglomération parisienne étaient déversées dans le fleuve sans aucun traitement. À cause de cette pollution, il y avait très peu d’oxygène dans l’eau et peu de poissons pouvaient y vivre.
Depuis les années 1980-1990, la région a fait de gros efforts pour nettoyer les eaux usées avant de les déverser dans la Seine. Pour cela, elle a envoyé ces eaux dans des stations d’épuration, notamment celle d’Achères dans les Yvelines. Des «émissaires», des sortes d’autoroutes à eau, ont été construits pour amener ces eaux dans les stations d’épuration. On a aussi appris à mieux dépolluer l’eau en retirant non seulement le carbone, mais également l’azote et le phosphore.
Cela a fonctionné. Dans les années 1990, toujours selon le SIAAP (Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne), on recensait 14 espèces de poissons dans la Seine francilienne. Aujourd’hui, il y en a 36 dans cette même portion du fleuve et 37 dans la Marne, son affluent.