L’accord Tafta a « pratiquement échoué » selon Sigmar Gabriel
Il est vrai que les chances de conclure entre la Commission européenne (qui négocie au nom des 28 États membres) et l’administration Obama sont désormais quasi nulles, à moins de trois mois des élections présidentielles aux États-Unis.
Le 14e round de négociations, en juillet dernier, n’a pas permis d’avancer sur les points les plus durs de la discussion : l’accès aux marchés publics américains, que réclament les Européens, et aux marchés agricoles européens, que convoitent les Américains, mais que Bruxelles refuse de fragiliser en les ouvrant davantage à la concurrence.
La chancelière Merkel avait tenté, au printemps dernier, de conclure un accord politique partiel avant le départ d’Obama.
Les propos de Sigmar Gabriel ne sont certainement pas dénués d’arrière-pensées politiques, à un an des élections allemandes, et alors que le SPD, très affaibli, s’apprête à se réunir en congrès (le 19 septembre) précisément autour du thème du Tafta.
A la fin du printemps, si François Hollande a pris la parole contre le Tafta, c’est aussi pour donner des gages à la gauche du PS, estime-t-on à Bruxelles.