L’Etat va rapatrier des jihadistes français
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Lors de cette discussion, un lecteur du journal régional a interrogé Gérald Darmanin sur le rapatriement de trois Nordistes détenus en Irak, condamnés à mort puis à la réclusion à perpétuité. Le ministre a répondu en affirmant que cela était prévu pour de nombreux détenus français à travers le monde, y compris en Iran ou ailleurs.
Gérald Darmanin a souligné que les ressortissants français doivent purger leur peine en France, tout en comparant la situation à celle d’autres pays comme l’Algérie, le Maroc ou les États-Unis. Il a indiqué qu’il serait injuste de demander à ces pays de reprendre leurs ressortissants expulsés tout en refusant de rapatrier les Français détenus à l’étranger, sans donner plus de détails sur les modalités de ces rapatriements éventuels. Le ministère des Affaires étrangères n’a pas encore réagi aux déclarations de Gérald Darmanin.
Marie Dosé, avocate de Djamila Boutoutaou condamnée à 20 ans de réclusion en Irak en avril 2018, a salué les propos du ministre tout en soulignant l’urgence de passer à l’action pour rapatrier sa cliente, gravement malade. De son côté, Me Richard Sédillot, défenseur de trois jihadistes français condamnés en Irak, dont Vianney Ouraghi, a souligné les nombreux motifs justifiant le rapatriement de ces détenus. Il a notamment mis en avant la facilité de leur réinsertion en France, notamment en permettant des visites de leurs proches, ainsi que la possibilité pour les magistrats français de les interroger dans le cadre d’autres enquêtes en cours à Paris.