Quelle est la durée normale d’un rapport sexuel?
Pas besoin d’être scientifique pour se poser la question. Appuyé contre la tête de votre lit après un coït bien trop court à votre goût, vous vous êtes peut-être déjà demandé: quelle est la durée “normale” d’un rapport sexuel? Ils se contentent de la formuler différemment, d’une façon obscure et presque comique: quelle est la durée moyenne de latence de l’éjaculation intravaginale?
La meilleure étude, parmi celles qui ont cherché à estimer la durée moyenne de la période menant à l’éjaculation dans la population générale, a été menée auprès de 500 couples originaires de divers endroits de la planète.
Ceux-ci devaient mesurer, à l’aide d’un chronomètre, la durée de leurs relations sexuelles pendant une période de quatre semaines. La moyenne de chaque couple (calculée à partir de tous leurs rapports sexuels pendant la période de quatre semaines) va de 33 secondes pour la durée la plus courte, à 44 minutes (soit 80 fois plus!) pour la plus longue.
Il est donc clair qu’il n’y a pas une durée “normale” pour le rapport sexuel. La durée moyenne (médiane en fait, techniquement), mesurée à partir de celles de tous les couples, s’élève à 5,4 minutes. Ce qui signifie que, si l’on classe tous les couples participants, du rapport sexuel le plus court jusqu’au plus long, celui du milieu arrive à une moyenne de 5,4 minutes sur cette période de quatre semaines. Par exemple, l’usage de préservatifs ne semble pas avoir d’effet sur la durée du rapport, pas plus que la circoncision éventuelle chez l’homme.
Les chercheurs intéressés par le thème de l’évolution, tous ces débats sur la durée du rapport sexuel les amènent à une question: pourquoi est-ce que cela prend du temps tout court? Pourquoi, plutôt que de glisser son pénis et de le retirer plusieurs centaines de fois à chaque rapport, ne pas tout simplement l’introduire une seule fois, éjaculer, puis aller boire une limonade et passer à autre chose?
Selon le huffingtonpost.fr s’il est impossible de fournir une explication définitive à la durée de nos rapports sexuels, le début d’une réponse peut être fourni par la forme du pénis. En 2003, des chercheurs ont montré – à l’aide de vagins et de pénis artificiels, ainsi que de sirop de maïs pour faire office de sperme – que la crête qui entoure la tête du pénis éloignait le sirop qui préexistait dans le vagin. Ce phénomène pourrait d’ailleurs expliquer pourquoi l’homme éprouve de la douleur lorsqu’il poursuit ces mouvements après l’éjaculation: il risquerait alors d’évacuer son propre sperme.
L’espèce humaine reste un animal quoi qu’ont en dise.