Rabatteurs et fournisseurs entendus au procès de l’escroquerie à la viande de cheval
Mercredi, au deuxième jour du procès à Marseille d’une vaste escroquerie à la viande chevaline, c’est «la filière des fournisseurs de chevaux» qui a été examinée. Pierre Gillet, 65 ans, vendeur de bestiaux dans les Ardennes, aurait vendu au principal mis en cause, Jean-Marc Decker, un important négociant belge de chevaux, des animaux parfois détournés vers les abattoirs à l’insu de leurs propriétaires. Selon l’accusation, il lui aurait vendu pour plus de 456 000 euros de chevaux entre 2012 et 2015.
Jean Daubre, un de ses «rabatteurs», représenté par son avocate et dont le cas a été examiné mercredi matin, lui aurait notamment cédé 176 chevaux en 2012, pour 80 000 euros. Déjà condamné pour abus de confiance, ce vendeur, lui aussi installé dans les Ardennes et aujourd’hui âgé de 81 ans, acquérait des chevaux auprès de particuliers en leur promettant «une retraite paisible».
«Ils ne sont même pas capables d’assumer ce qu’ils ont fait pour le pognon», s’est insurgée mercredi matin l’une des victimes de ce prévenu, seule personne physique à avoir demandé à se constituer partie civile. Son rôle a été évoqué dès mercredi, et il devrait personnellement être entendu ce jeudi 9 juin par le tribunal correctionnel.
À CONSULTER ÉGALEMENT >> Chevaux : Une inquiétante pandémie venue d’Espagne
Sept autres rabatteurs et vendeurs de chevaux français devaient être entendus entre mercredi et jeudi, aux troisième et quatrième jours d’un procès qui doit durer jusqu’au 24 juin. Ils récupéraient des chevaux à travers toute l’Europe, jusqu’en Allemagne et en Pologne.