Constructeurs automobiles : La France va demander à l’UE de décaler les sanctions prévues pour 2025
« Il faut garder le cap de la décarbonation et l’échéance de 2035 sur la fin du moteur thermique. » Mais ne nous tirons pas une balle dans le pied ! Le gouvernement français va demander à Bruxelles de décaler les sanctions visant les constructeurs automobiles européens qui n’ont pas atteint les objectifs sur les émissions de CO2 en 2025, a annoncé Antoine Armand, le ministre de l’Économie, dans une interview aux Échos publiée dimanche 3 novembre.
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« Si nous devons infliger des amendes gigantesques aux constructeurs parce qu’ils ne sont pas allés assez vite, la première conséquence sera d’affaiblir l’investissement et surtout de renforcer nos concurrents asiatiques», a-t-il poursuivi.
« Les constructeurs fermement engagés dans l’électrification des véhicules ne devraient pas avoir à payer d’amendes en 2025 : je défendrai cette position avec Marc Ferracci [le ministre de l’Industrie] auprès de la Commission et de nos homologues», a-t-il assuré. Antoine Armand participera lundi et mardi à Bruxelles aux réunions de l’Eurogroupe et de l’Ecofin à Bruxelles.
Les constructeurs automobiles doivent respecter une moyenne annuelle d’émissions par voiture vendue en Europe. Cette norme dite CAFE (Corporate Average Fuel Economy) oblige les constructeurs à vendre progressivement des véhicules de moins en moins polluants. Elle a été globalement respectée jusqu’ici, mais elle doit franchir un nouveau palier à partir de janvier 2025.
Une question se pose légitimement : pourquoi l’Europe asphyxie-t-elle presque toujours ses entreprises au détriment d’autres internationales ?