Faut-il craindre des fermetures d’usines d’automobile en France ?
Le communiqué du comité d’entreprise de Volkswagen, du lundi 28 octobre, est un choc, car le constructeur de voitures allemand est le premier groupe automobile européen. Des milliers de suppressions d’emploi – on n’a pas le chiffre précis – le groupe prévoit des baisses de salaires et au moins trois fermetures d’usines.
L’objectif est d’économiser au moins 4 milliards d’euros pour faire face à la chute importante de demandes de voitures. Volkswagen vend moins, notamment en Chine, qui reste son principal marché. En Allemagne, cette annonce de fermetures d’usines fait l’effet d’une bombe, car Volkswagen est le symbole de la puissance industrielle, d’un groupe automobile qui a toujours eu les reins solides.
En France, on se demande si Volkswagen n’est pas l’arbre qui cache la forêt. Pour l’instant, les constructeurs français n’en sont pas là, mais ils ne sont pas épargnés par la concurrence chinoise et par le coup de frein des achats de voitures.
En témoignent les jours de chômage partiel, qui se sont multipliés depuis le début de l’année, dans les usines Stellantis de Poissy, Douvrin et Caen. En Italie, des usines Stellantis tournent aussi au ralenti et des travailleurs sont aussi en chômage partiel.
En Italie, il y a dix jours, le pays a assisté à une grève historique, comme il n’y en avait pas eu depuis 40 ans en Italie. Face à l’interdiction de la vente de voitures thermiques à l’horizon 2035 décrétée par Bruxelles, le secteur demande à l’Europe des aides, mais également des aménagements.