La France abandonne la quatrième génération de réacteurs nucléaires
Après les révélations du Monde, jeudi 29 août, quant à l’abandon en catimini de la recherche sur le projet Astrid et sur la quatrième génération de réacteurs nucléaires.
Le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) a reconnu que « la construction du réacteur prototype [n’était] pas programmée à court ou moyen terme ».
« Dans le contexte énergétique actuel, la perspective d’un développement industriel des réacteurs de quatrième génération n’est en effet plus envisagée avant la deuxième moitié de ce siècle », explique le communiqué, qui ajoute toutefois que « les recherches se poursuivent » dans ce domaine, sans davantage de précisions.
Le président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, Bruno Retailleau, a ainsi dénoncé dans un communiqué « une faute, écologique, stratégique et politique », et accuse le gouvernement de céder « aux ayatollahs d’une écologie régressive et décroissante ».
Avec le fiasco de l’EPR de Flamanville (troisième génération), le nucléaire est bel et bien une impasse », se réjouit également Greenpeace France, tandis que le réseau Sortir du nucléaire a publié un très explicite « Youpi !
L’objectif de cette nouvelle génération de réacteurs, refroidis au sodium, est d’utiliser l’uranium appauvri et le plutonium comme combustibles, autrement dit de réutiliser les matières radioactives issues du parc français actuel et en grande partie stockées sur le site de La Hague (Manche) exploité par Orano (ex-Areva).
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