Baisse de la consommation de vin en France

Bernard Basset rappelle que «les consommations régulières sont évidemment les plus dangereuses». D’abord, c’est grâce aux «associations» qui «se sont mobilisées pour expliquer les risques liés à la consommation d’alcool». Là aussi, Bernard Basset se félicite pour cette évolution, et prend comme preuve «le boom des boissons sans alcool» en France.
D’une manière générale, «le message passe» et «on peut s’en féliciter», assure Bernard Basset. Selon lui, «l’État est très frileux sur l’alcool, des intérêts économiques priment les intérêts de santé, sur les objectifs de santé publique», déplore le médecin. Pour autant, il regrette « que la prévention soit portée essentiellement par les associations, les médecins, les scientifiques, sans soutien des pouvoirs publics». Idem pour la prévention routière qui ne communique pas sur les nouveaux usages, nouveaux panneaux sur les routes
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Il évoque notamment la position de l’ancien ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, qui n’a pas officiellement soutenu l’initiative du mois sans alcool en janvier.
Chiffres clés sur la consommation d’alcool en France métropolitaine
23,6 % des personnes de 18-75 ans dépassaient les repères de consommation en 2017
11,7 litres par an et par personne de 15 ans et plus
41 000 décès attribuables à l’alcool par an, dont 30 000 chez les hommes et 11 000 chez les femmes
16 000 décès par cancer et 9 900 décès par maladie cardiovasculaire chaque année
87 % des 18-75 ans consomment de l’alcool au moins une fois par an
26 % des 65-75 ans déclarent une consommation quotidienne d’alcool
13,4 % des 18-24 ans déclarent au moins 10 ivresses par an
10 % des 18-75 ans consomment à eux seuls 58 % de l’alcool consommé