Il y aura “nécessairement” une dégradation du service pour les malades avec le transport sanitaire partagé
Le projet de décret consulté par franceinfo vendredi 3 mai imposant de partager avec d’autres malades son ambulance ou taxi sanitaire, avec un possible détour pouvant aller jusqu’à 30 kilomètres, conduit «nécessairement» à une dégradation du service pour les malades, alerte sur franceinfo Alain Olympie, représentant des usagers de l’AP-HP à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris.
Les patients pourront désormais être obligés de faire jusqu’à 30 kilomètres de détour dans leur ambulance ou leur taxi à destination ou au départ de l’hôpital en raison du futur partage des transports sanitaires, selon le projet de décret consulté par franceinfo.
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«À Paris, dix kilomètres, 20 kilomètres, 30 kilomètres en période de pointe, de bouchons, ce sont des temps énormes de transport», explique le représentant des usagers au sein de l’AP-HP, pointant des «imprécisions» dans le projet de décret, notamment celle d’un «délai d’attente raisonnable». « Mais c’est quoi raisonnable ?», s’interroge-t-il.
«Si on raisonne plutôt en temps qu’en kilomètres, on va amoindrir les disparités locales, qui peuvent être celles de grandes villes en heure de pointe», plaide-t-il. Par ailleurs, le projet de décret ne prévoit pas le port du masque obligatoire dans l’ambulance ou dans le taxi, ce qui implique des « risques sanitaires », selon Alain Olympie.