Pres de 80 % des femmes salariées sont régulièrement confrontées à des propos ou des décisions sexistes
L’initiative #StOpE (Stop au sexisme ordinaire en entreprise), visant à mettre fin au sexisme ordinaire en entreprise, a collaboré avec l’institut de sondage Ipsos pour publier les résultats de ce baromètre. Malgré une augmentation des engagements des entreprises et de leur impact, les comportements sexistes restent profondément enracinés.
Les chiffres révèlent que 77 % des femmes salariées sont confrontées régulièrement à des propos ou des décisions sexistes, bien que ce pourcentage ait légèrement diminué par rapport à 2021. Les formes de sexisme ordinaire sont variées : les blagues sexistes touchent trois femmes sur quatre, et près de 40 % ont été victimes de qualificatifs sexistes de la part d’hommes, souvent perçus comme bienveillants.
De plus, deux femmes sur trois ont vécu des comportements sexistes en réunion, souvent invisibles pour 64 % de leurs collègues masculins. Pour éviter ces situations, 57 % des femmes adoptent des stratégies d’évitement, un chiffre stable depuis 2023.
Le baromètre souligne également les inégalités salariales, les obstacles à la progression de carrière liés à la maternité et les remises en question des compétences en raison du genre. La lutte contre le sexisme ordinaire est jugée prioritaire par neuf salariés sur dix, qui reconnaissent son impact négatif sur le bien-être, la confiance en soi et la santé des femmes.
Les employeurs jouent un rôle crucial dans cette lutte, avec des politiques internes efficaces. Les entreprises engagées dans #StOpE montrent des résultats encourageants, avec un fort engagement perçu par les salariés et une meilleure protection ressentie par les femmes.
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La participation à des formations est plus fréquente dans ces entreprises engagées, mais des progrès restent à faire selon plus de la moitié des femmes interrogées. Brigitte Grésy, à l’origine du baromètre, souligne l’importance de la considération et de la légitimité pour les femmes dans le milieu professionnel.
Enfin, dix-neuf organisations signataires de #StOpE ont encouragé leurs salariés à s’exprimer librement, permettant une participation record au baromètre. Cette démarche vise à évaluer l’impact des actions contre le sexisme ordinaire et à comparer les résultats avec ceux de l’enquête nationale menée par Ipsos.