Les gestionnaires d’actifs continuent d’investir massivement dans le secteur des hydrocarbures

Des gestionnaires d’actifs du monde entier, comme le Français Amundi, ont des investissements d’une valeur de plus de 400 milliards de dollars dans des producteurs de pétrole et de gaz, en contradiction avec leurs engagements climatiques affichés, dénonce l’ONG Carbon Tracker dans une étude parue vendredi 5 mai.

Aucun de ces géants des énergies fossiles (comme le Britannique BP, l’Américain ExxonMobil ou le Français TotalEnergies) n’est aligné sur un objectif de limiter le réchauffement mondial à 1,5° C par rapport à la période préindustrielle, selon Carbon Tracker, qui prend comme référence l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris de 2015.

Bon nombre d’entre eux se sont pourtant officiellement engagés sur le front climatique, notamment en rejoignant la Net Zero Asset Managers Initiative (NZAM). Cette dernière se donne pour objectif de « soutenir l’objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici à 2050 ou avant, en ligne avec les efforts pour limiter le réchauffement à 1,5° C». On y retrouve BlackRock, JPMorgan, UBS, Amundi, BNP Paribas ou encore Lazard.

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Carbon Tracker note que nombre d’entre cependant ont même augmenté de 2021 à 2022 leur exposition au secteur fossile, dont les bénéfices ont été gonflés depuis plus d’un an par la guerre en Ukraine.

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