Les contractuels ont 4 jours de formation pour devenir professeur
« J’espère vraiment que ça montrera que c’est le métier que je vais vraiment faire toute ma vie », glisse Claire, appliquée devant son cahier. Pendant quelques heures, la Francilienne se retrouve pour une dernière fois du côté des élèves. Bientôt, ce sera, elle qui devra s’agiter devant le tableau blanc.
Comme elle, tous ces apprentis professeurs possèdent au moins un Bac + 3. Certains ont déjà enseigné, d’autres patientent fébrilement avant de se jeter dans le grand bain de la rentrée pour la première fois : « Ça fait longtemps que ça m’intéresse, après, c’est un peu le grand saut », confie celle qui enseignera au Pré-Saint-Gervais . « Ça fait un peu peur, c’est un peu stressant, il y a beaucoup de choses à apprendre, à savoir ». Amadou, 34 ans, enchaîne les coups de fil devant la machine à café. Il apprend qu’il sera remplaçant à Villetaneuse. « On s’inquiète quand même, vu que l’on reprend lundi ».
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Pour Basile Ackermann, secrétaire de la CGT Éducation 93, ces journées de formation « c’est mieux que rien, mais cela reste complètement insuffisant ». « On est aujourd’hui sur des manques criants dont on parle depuis des années », conclut le syndicaliste. Sans ces contractuels pour combler les 4000 postes non pourvus aux derniers concours, les écoles peineraient grandement à fonctionner.