Israël étend ses opérations militaires au sud de Gaza
«L’armée israélienne continue d’étendre son opération terrestre contre le Hamas dans l’ensemble de la bande de Gaza. L’armée opère partout où le Hamas à des bastions», a déclaré tard dimanche soir son porte-parole, Daniel Hagari. Depuis la reprise des combats vendredi à l’expiration d’une trêve d’une semaine avec le Hamas, l’armée s’était principalement concentrée sur des raids aériens. Dans la nuit de dimanche à lundi, une frappe sur une entrée de l’hôpital Kamal Adwan, situé dans le nord de Gaza, a fait plusieurs morts selon l’agence palestinienne Wafa, le gouvernement du Hamas accusant dans un communiqué l’armée israélienne d’une «grave violation» du droit humanitaire international.
Israël accuse le Hamas d’avoir installé des infrastructures dans ou sous des hôpitaux et d’utiliser les civils comme des boucliers humains. Le ministère de la Santé du Hamas a affirmé dimanche que 15 523 personnes, dont 70 % de femmes et d’enfants, ont été tuées depuis le début des bombardements israéliens sur la bande de Gaza, menés en riposte à l’attaque sanglante du 7 octobre du mouvement islamiste palestinien contre Israël.
«Durant les heures passées, seuls 316 morts et 664 blessés ont pu être sortis des décombres et amenés dans des hôpitaux. Cependant, beaucoup d’autres sont encore sous les décombres», a précisé le porte-parole du ministère de la Santé du Hamas Ashraf al-Qidreh, un bilan qui s’alourdit depuis la fin de la trêve. En Israël, l’attaque lancée par des commandos du Hamas le 7 octobre a fait 1 200 morts, en majorité des civils, selon les autorités.
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En riposte, Israël a déclaré la guerre au Hamas et promis de détruire le mouvement islamiste, au pouvoir depuis 2007 à Gaza. L’armée a fait état lundi de cinq soldats tués, dont trois dimanche, depuis la reprise des combats vendredi. Depuis le début de la guerre, l’armée israélienne a mené «environ 10 000 frappes aériennes», a-t-elle indiqué dimanche. Dimanche, des habitants ont fui la ville, à pied, entassés dans des charrettes ou en voiture, leurs affaires empilées sur le toit.
«Les mots me manquent pour décrire les horreurs qui frappent les enfants ici», a déclaré dimanche dans une vidéo James Elder, un porte-parole de l’Unicef présent à l’hôpital Nasser.
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Sans remettre en cause le droit de leur allié «à se défendre» face au Hamas, les États-Unis ont mis en garde Israël contre la multiplication des victimes civiles. La guerre Israël/Hamas porte aussi à conséquence pour les États-Unis qui ont noté une hausse des attaques contre leurs soldats, bases ou alliés au Moyen-Orient hormis pendant la trêve d’une semaine, du 24 novembre au 1ᵉʳ novembre.
Un destroyer américain a abattu trois drones en portant assistance dimanche à des navires commerciaux en mer Rouge visés par des attaques depuis le Yémen, a indiqué les États-Unis, qui a dénoncé «une menace directe» pour la sécurité maritime.