Pénurie de médecins : d’autres professionnels de santé vont-ils pouvoir prescrire des médicaments ?
Avec près de sept millions de Français sans médecin traitant pour cause de désert médical, l’idée est donc de contourner l’obstacle en déléguant une partie des prérogatives des médecins à d’autres professionnels de santé.
L’objectif est ambitieux, car toutes les récentes tentatives de délégation de tâches aux professionnels de santé non-médecins sont restées lettre morte, même une loi pourtant votée. En cause, notamment, l’opposition des syndicats de médecins. Cette fois encore, MG France, le principal syndicat de généralistes dit découvrir le projet «avec stupéfaction» et «s’insurge contre cette vente à la découpe des missions des médecins».
Le syndicat préférerait particulièrement que le gouvernement favorise l’accès aux médecins pour tous les Français. Le nombre de personnes vivant dans un territoire sous-doté en médecins généralistes est passé de 2,5 millions en 2015 à 3,8 millions en 2018, en raison notamment de nombreux départs en retraite, selon une étude de la Drees.
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Lors du précédent quinquennat, Emmanuel Macron a choisi de mettre fin au numerus clausus pour lutter contre les désert médicaux, mais la mesure ne sera vraiment effective que lorsque les nouveaux étudiants auront obtenu leur diplôme, soit une bonne dizaine d’années.