La valse des étiquettes s’est accélérée, en avril, dans les supermarchés. « Elle a atteint, en moyenne, 3 % en avril sur les produits alimentaires, contre 1,73 % en mars », affirme Emily Mayer, de l’Institut de recherche et d’innovation , qui scrute les achats des consommateurs après leur passage en caisse des super et des hypermarchés.
Selon les données publiées, mardi 3 mai, par l’IRI, les pâtes sont en tête des plus fortes hausses relevées en avril, avec un bond de 15,3 % des tarifs sur un an. Elles sont suivies de près par les steaks hachés surgelés, dont les prix ont augmenté de 11,3 %. Dans ce contexte haussier, rares sont les produits alimentaires en déflation. L’IRI met toutefois en exergue le jambon blanc, dont le prix a baissé de 1,3 % sur cette période.
Cette augmentation moyenne de 3 % des produits alimentaires est en ligne avec le résultat des négociations commerciales entre industriels et distributeurs, qui fixent les tarifs annuels des produits à marque nationale, achevées fin février. Les premiers effets se sont fait sentir en mars, avant de s’accentuer en avril.
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À cela s’ajoute, pour la France, une épizootie de grippe aviaire d’une ampleur inégalée, qui réduit le nombre de volailles et laisser présager une baisse sensible de la production de poulets et d’œufs.
La Coopération agricole et l’Association nationale des industries alimentaires ont publié un communiqué commun, jeudi 28 avril, pour dénoncer l’attitude de certaines enseignes qui, selon leurs dires, malgré la signature d’une charte d’engagement, jouent la montre ou ignorent leurs demandes informe lemonde.fr.
« Les enseignes attendent de voir l’évolution du comportement d’achat des consommateurs face à cette inflation des prix », estime Mme Mayer. D’ores et déjà, elle table « sur un nouveau palier de hausse des produits alimentaires de 5 % au début de l’été ».