Taxes européennes sur les voitures électriques chinoises : la filière Cognac va trinquer
«Nous sommes pris en otage», se désole mercredi 9 octobre sur France Inter Florent Morillon, président du Bureau national interprofessionnel du Cognac, alors que la Chine veut imposer une caution de douane aux importateurs d’eau-de-vie française. La filière française de Cognac rappelle être totalement étrangère à «ce dossier».
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Il s’agit d’une mesure de rétorsion face à la décision de l’Union européenne d’imposer des taxes supplémentaires sur les véhicules électriques fabriqués en Chine et exportés en Europe.
Le président du Bureau national interprofessionnel du Cognac craint qu’une telle mesure ne «pénalise fortement les entreprises de Cognac» et juge cela «complètement inadmissible». Le marché chinois représentant «25% des exportations de Cognac, et jusqu’à 60 % pour certaines maisons», les «conséquences vont être très graves pour les entreprises» d’autant que «le Cognac représente 80 000 emplois directs et indirects», redoute-t-il.
Pour le président du Bureau national interprofessionnel du Cognac, la Chine s’attaque au Cognac parce qu’il est «un fleuron de l’économie française», une «filière d’excellence qui a plus de 300 ans». Il salue le fait que la Commission européenne est contestée devant l’Organisation mondiale du commerce les mesures chinoises contre les importations de Cognac. Cela « va prendre énormément d’années» pour pouvoir prouver l’absence de dumping. « D’ici là, on aura perdu des marchés», ajoute-t-il.