Reprise de l’interrogatoire de Nicolas Sarkozy
L’interrogatoire a été suspendu mardi, mais Nicolas Sarkozy va continuer à répondre aux interrogations d’un juge d’instruction à Paris ce mercredi. L’ancien président est questionné, sûr de supposer manœuvres frauduleuses pour le disculper dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle 2007.
En fonction de la teneur de ses déclarations devant le magistrat instructeur et l’appréciation qu’en fera celui-ci, Nicolas Sarkozy pourrait ressortir de cet interrogatoire mis en examen ou sous le statut moins incriminant de témoin assisté, qui lui donne un accès au dossier tout en excluant un procès le concernant.
L’ex-chef de l’État, qui a contesté toute participation aux faits, est suspecté d’avoir donné son aval ou laissé faire plusieurs personnes qui auraient tenté d’escroquer la justice pour le disculper dans le dossier libyen, qui sera, lui, jugé début 2025.
Outre Nicolas Sarkozy, la justice soupçonne au moins neuf protagonistes d’avoir participé, à des degrés et moments divers, à cette opération, parmi lesquels la reine des paparazzis Mimi Marchand, l’escroc Noël Dubus ou encore le défunt financier Pierre Reynaud.
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Le premier événement qui a attiré l’attention de la justice est la spectaculaire volte-face de l’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine. Ziad Takieddine avait assuré que la campagne de Nicolas Sarkozy n’avait pas été financée par les Libyens, une déclaration contraire à ses précédentes affirmations dans le dossier.
Une partie des protagonistes auraient ensuite, dans le premier semestre 2021, également cherché une hypothétique preuve que le retentissant document libyen, publié dans l’entre-deux-tours de la présidentielle 2012 par Mediapart et évoquant un financement de la campagne 2007 de M. Sarkozy à hauteur de 50 millions d’euros, était un faux.
Ils auraient encore tenté d’obtenir la libération au Liban d’un fils Kadhafi dans l’espoir que la famille du défunt dictateur libyen facilite la mise hors de cause de Nicolas Sarkozy.
Longuement interrogé sur son agenda et sa téléphonie de la fin 2020 et du début 2021, qui suggèrent des rendez-vous ou conversations à des moments clés avec des protagonistes du dossier, il a évoqué quelques « coïncidences » et nié tout contact significatif avec la plupart des mis en cause.
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L’agenda judiciaire de Nicolas Sarkozy, est très chargé. Outre le procès du financement libyen, il sera jugé en novembre en appel dans le dossier Bygmalion. Dans une autre affaire, celle dite « Bismuth », le Conseil constitutionnel a ouvert jeudi la voie à un éventuel nouveau procès pour raisons procédurales, rapporte 20minutes.